ARBRE À PALABRE
« Quand on commence par le dialogue, on aboutit à une solution .» , dit le proverbe Bambara.(1)
L'arbre à palabre: La sagesse africaine se manifestait jadis par le principe du dialogue et de la concertation sous l'arbre à palabre;
Arbre sous lequel se réunissent les notables, les anciens, les gens du village. En cas de démêlés ou de différends entre certains membres de la société Böro, le peuple, sur convocation du chef coutumier, se réunissait sous l'arbre à palabres afin de trouver un terrain d'entente.
Le conseil des sages siégeait donc à l'ombre d'un baobab. Plus exactement du grand arbre du village pour démêler l'écheveau d'un conflit latent et quelquefois en gestation au sein d'une communauté ou l'opposant à une autre.
Vient de commencer à Bangui « Le Dialogue National ».
Pendant près d'un mois les protagonistes de la « chose politique
» débattront des orientations politiques, économiques et
sociales de notre pays.
Pareille réunion semble être devenue un rituel. Déjà en 1980, ce fût le « Séminaire National » ; puis « Le Grand Débat National » en 1992 et plus tard « les réunions du Comité de Concertation » entre 1996 et 1997 , et en 1998 «la Conférence de Réconciliation Nationale ».
Les Centrafricains sous l' ARBRE A PALABRE.
Hors les accolades spectaculaires publiques, les baisers à la Juda que reste-t-il de ces forums ?
Le sort du peuple ne s’améliorant nullement, les tensions politiques perdurant, c’est à juste raison que d’aucuns croient devoir hurler à la mascarade.
L’histoire tranchera.
Pour lors, il est à souhaiter que, à l’instar de l’arbre à palabres, le dialogue en cours produise des fruits, beaucoup de fruits porteurs d’avenir.
Que chaque centrafricain acquitte son écot ; puisse-t-il en partager les bénéfices! Qu’il en soit « de chacun selon ses capacités et à chacun selon ses besoins ».
Pour notre part, la mise en place du site « dialogue.national » relève du souci d’informer par le net les centrafricains d' où qu'il se trouve..
La faculté leur est également donnée d’exprimer leurs opinions et leurs préoccupations. Puissent-t-ils être entendu et même écouté pour le bien du peuple centrafricain tout entier !
Une recommandation cependant : la modération dans l’expression car « pour arranger une palabre on apporte pas un couteau qui tranche mais une aiguille qui coud » (2) comme le disent si bien nos frères de l’autre côté de l’Oubangui.
Nous sommes ouverts à toute proposition tendant à l’amélioration de ce site.
Soyez remerciés par avance de vos suggestions et de votre visite.
(1), (2) Cité d’après « Guide de la sagesse africaine »Liliane PREVOST et Barnabé LAYE, L’Harmattan, Paris, 1999, p.95
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