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Le dialogue national: "ni un tribunal" ni un "déballage"


Le dialogue national ne sera "ni un tribunal" ni un "forum de déballage", a déclaré Me Nicolas Tiangaye, président du Conseil national de transition en Centrafrique, à l'ouverture de la session extraordinaire de cet organe législatif, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Le débat devant aboutir aux recommandations du Conseil national de transition (CNT) pour la tenue d'un dialogue national, qui ne sera ni un tribunal ni un forum de déballage pour des règlements de compte, est un objectif attendu par tous les Centrafricains", a affirmé lundi soir le président du CNT.

"La question de l'utilité ou non de la tenue du dialogue national ne se pose plus. Nos partenaires au développement, notamment la France et l'Union européenne (UE), le souhaitent sans exclusive et en font le point de départ de la reprise de la coopération économique et financière", a expliqué Me Tiangaye.

Parmi les nombreux sujets que devra aborder le dialogue, Me Tiangaye a cité le rétablissement de "la libre circulation des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire (...), la bonne gouvernance et la démocratie, la réhabilitation et la réintégration des civils et militaires amnistiés".

Il a également parlé de "la restructuration des forces de défense et de sécurité pour reconstruire une armée véritablement nationale et multiethnique".

Le président du CNT a également évoqué "la définition des critères pour l'indemnisation des victimes des différentes exactions, et enfin le pardon et la réconciliation entre le nord et le sud, l'est, l'ouest, les régions, les familles pour un nouveau départ" du pays.

Le coup d'Etat du 15 mars dernier "a réglé les problèmes liés à l'amnistie générale, le retour des exilés et la formation d'un gouvernement d'union nationale", des préalables soulevés par l'opposition lorsque l'ancien président Ange-Félix Patassé avait proposé, fin novembre, la tenue de ce dialogue.

Aucune date n'a cependant encore été fixée pour ce dialogue dont la nature et les modalités doivent faire l'objet de propositions de la part du CNT.

Parmi les autres points à l'ordre du jour de cette session extraordinaire du CNT figurent le dialogue national, la réflexion sur les grandes lignes des instruments juridiques relatifs aux futures élections générales, la Constitution, et le code électoral.

Le CNT examinera également le calendrier électoral arrêté par le gouvernement, le programme politique du gouvernement et l'état d'avancement des engagements souscrits le 12 juin à Bruxelles devant l'UE par le Premier ministre Abel Goumba.

Le président autoproclamé François Bozizé a promis le retour à l'ordre constitionnel pour début 2005 après la tenue d'élections locales, législatives et présidentielle.

Source : AFP BANGUI, 22 juil - 16h19 -


 

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