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Dialogue national: 11 partis politiques estiment être mal représentés


BANGUI, 11 sept 2003 (AFP)- 18h18 - Onze formations politiques centrafricaines ont rejeté la répartition des représentants des partis politiques aux assises du Dialogue national et demandent le même nombre de délégués pour tous les partis, dans un communiqué remis jeudi à l'AFP à Bangui.

"L'Union des partis pour la reconstruction nationale (Uparéna), soucieuse de la réussite du Dialogue national tant attendu par le peuple centrafricain, dénonce et rejette totalement la répartition des quotas des représentants des partis politiques aux assises dudit dialogue", indique le communiqué de cette union, regroupant des partis de taille modeste.

Lors de l'ouverture officielle du Dialogue national mardi dernier, le Comité préparatoire a annoncé qu'il retenait deux représentants pour les partis politiques ayant été représentés à l'Assemblée nationale, dissoute le 15 mars dernier, et un seul représentant pour les autres partis.

"Les onze partis politiques membres de l'Uparéna informent le peuple centrafricain de cette manoeuvre tentaculaire et provocatrice, et lui précisent que chaque parti enverra deux de ses représentants au Dialogue national, car seul le CNT (Conseil national de transition, ndlr) dans lequel ils sont tous représentés constitue l'organe législatif à caractère consultatif", poursuit le texte.

"L'Assemblée nationale a été dissoute et n'existe plus. En outre, les partis représentés en son temps dans +la majorité+, n'ont fait que voter des lois impopulaires qui ont engouffré la RCA", justifie l'Uparéna.

Quelque 38O délégués doivent prendre part à ces assises de réconciliation pour tenter de mettre un terme aux crises militaires à répétition qui ont ébranlé ce pays depuis 1996.

Mardi, le président François Bozizé, parvenu au pouvoir lors d'un coup d'Etat le 15 mars dernier, avait inauguré officiellement le Dialogue national dont les travaux débutent le 15 septembre, en souhaitant qu'il fasse renaître la RCA "de ses cendres".

Depuis 1996, la Centrafrique, Etat pauvre et enclavé d'Afrique centrale de 3,7 millions d'habitants, a vécu au rythme incessant des mutineries militaires et des tentatives de coups d'Etat, qui l'ont plongé dans un état avancé de déliquescence économique et sociale.

 


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