Acualité

Les faux-fuyants des délégués aux rencontres du Dialogue national à Bangui, 2003


Qu'attend-on aujourd'hui du Dialogue National réuni à Bangui, capitale de la République Centrafrique. Les travaux ne sont pas encore clos, mais une crainte est à redouter. Il est du devoir de tout citoyen de choisir librement son représentant dans une instance donnée.

Il revient à chaque citoyen de choisir librement l'homme ou la femme qu'il veut pour garantir sa destiné tout en prenant en compte les critères de salubrité, de la sécurisation, du bien-être et de l'unité nationale. Un pays partitionné, répondant aux règles de calcul de sauvegarde des intérêts personnels et claniques est inévitablement voué à jouer la carte de sa perte totale. Seuls, des hyènes affamées pourraient se régaler mais pour un laps de temps et elles suivront le même chemin: celui de la misère, des endémies chroniques, de l'asphyxie, du chaos.

A croire, que l'histoire en Centrafrique exceptionnellement est vide d'enseignements. Le mal centrafricain est profond. Combien de temps faut-il pour l'extirper. La balle est aujourd'hui dans le camp des illustres délégués et personnalités "désignées ou choisies", installés autour du président du Dialogue national - la énième assise, 2003.

Mais enfin où commence la démocratie ? Sait-on pourquoi le dialogue national? Le rôle du chef d'un état aujourd'hui? du parlementaire ou l'élu du peuple? Le temps de la "mangeoire" où le terme de "dignité" est banni devra s'estomper pour être définitivement révolu. Le centrafricain va à sa perte sans s'en rendre compte. De surcroît, il pense que le malheur n'arrive qu'aux autres; par des manoeuvres bien orchestrées il espère échapper aux tourbillons. Erreur grave - c'est une vue d'esprit dont le peuple entier est en train de payer le prix.

Il n y a pas de messie parmi les hommes réunis. Il n y a pas de cours de miracles où le coup de baguette magique suffirait pour résoudre tout problème. Lorsque la République Centrafricaine se serait dotée des institutions respectables et respectées, une Constitution voulue et acceptée par tous ses citoyens, un commencement de paix pourrait poindre à l'horizon.

Victor BISSENGUE (21 septembre 2003)

Source : www.sangonet.com

Retour