RECOMMANDATIONS

VERITE ET RECONCILIATION

 

Le Dialogue national a formulé diverses Recommandations relatives aux différents problèmes identifiés. Une dizaine de Recommandations prioritaires a été retenue par thématique.

2.1. VERITE ET RECONCILIATION
   

 

 
2.1.1. Concernant la poursuite des travaux au-delà des Assises du Dialogue national
 

- Recevoir les plaintes des victimes ;

- Recueillir l’audition des principaux responsables politiques et administratifs et des témoins de l’histoire du pays ;

- Rechercher les financements nécessaires pour la réparation des préjudices subis par les victimes ;

- Adopter une Loi d’amnistie relative aux infractions commises lors des conflits depuis les années 1960 jusqu’à 2003 pour réconcilier les Centrafricains ;

- Prendre des mesures d’apaisement à l’endroit des Centrafricains afin de libérer les énergies et favoriser la participation à la transition politique en cours.

 
     
2.1.2. Sur la création d’un Conseil National de Médiation.
     
    - Créer à court terme un Conseil National de Médiation présidé par un Médiateur de la République.  
 
   
2.1.3. Sur la création d’un organe de gestion des confessions religieuses.
       
  - Créer une structure spécifique de régulation au sein du Ministère de l’Intérieur.  
       
2.1.4. Sur la mise en valeur des ressources pétrolières.
       
 

- Publier les résultats des travaux de recherche et d’exploration ainsi que les accords et conventions conclus par l’Etat Centrafricain avec les Etats et Compagnies pétrolières ;

- Reprendre et intensifier la campagne de l’exploration pétrolière afin d’aboutir, à moyen terme, à l’exploitation du pétrole.

 
     
2.1.5. Sur le réaménagement du Gouvernement.
       
    - Réaménager le Gouvernement en tenant compte des critères du consensus, de la compétence et de la bonne moralité.  
       
  2.1.6. Concernant la création d’un Centre de Formation à la Prévention, à la Gestion et la Résolution des conflits
       
   

- Créer un Centre de Formation chargé de la prévention, de la gestion et de la résolution des conflits.

 
       
  2.1.7. Sur la situation de la Femme
     
 

- Appliquer effectivement la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ;

- Respecter le quota de 35% des femmes dans les instances de prise de décision ;

- Mettre en application les objectifs du millénaire pour le développement arrêtés au sommet des Chefs d’Etats aux Nations Unies en l’an 2000 ;

- Prendre en compte les activités des femmes dans les statistiques nationales ;

- Créer une institution visant à lutter efficacement contre la prostitution des jeunes filles ;

- Alphabétiser les femmes et développer la scolarisation de la jeune fille ;

- Rendre les Femmes économiquement autonomes ;

- Prendre en charge sur le plan psychologique et sanitaire les victimes de sexe féminin des évènements de 2001 à 2003 ;

- Respecter l’engagement social de COPENHAGUE relatif à l’initiative 20/20 qui consacre l’affectation de 20% du budget du Département des Affaires Sociales au secteur de la Santé, de l’Education et des Affaires Sociales ;

 
     
  2.1.8. Sur le respect des Droits de l’Homme et l’introduction du Droit international humanitaire dans la formation des Forces de Défense et de Sécurité
       
   

- Appliquer tous les instruments juridiques internationaux et nationaux relatifs aux Droits de l’Homme ;

- Mettre en place un fonds d’indemnisation des victimes ;

- Rendre autonome le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, le doter de moyens nécessaires à l’accomplissement de ses missions et renforcer son partenariat avec les ONG ;

- Enseigner et vulgariser les Droits de l’Homme dans le système éducatif ainsi que dans les Forces de Défense et de Sécurité ;

- Traduire systématiquement tous les auteurs de violation des principes des Droits de l’Homme et du Droit International devant les juridictions compétentes ;

 
       
  2.1.9. Concernant la réhabilitation des personnalités civiles ou militaires impliquées dans les crises militaro-politiques
       
    - Prendre des mesures visant la réhabilitation des personnalités civiles ou militaires impliquées dans les crises militaro-politiques de 1960 à nos jours au cas par cas.  
       
  2.1.10. Sur la reconnaissance et le devoir de mémoire de la Nation au Président fondateur de la République, Barthélemy BOGANDA
       
 

- Elever Barthélemy BOGANDA au rang de Héros National ;

- Diffuser ses idéaux et sa pensée;

- Baptiser la place de la République sous la nouvelle dénomination « PLACE Barthélemy BOGANDA » ;

- Restaurer et entretenir le mausolée Barthélemy BOGANDA ;

- Poursuivre l’enquête sur la mort de Barthélemy BOGANDA ;

- Aménager et préserver le site de l’accident d’avion dans la Sous-Préfecture BOGANDA.