I . DE L' INTRODUCTION ET DE LA METHODOLOGIE
Conformément à l’article 7 du décret n°
03.219 du 26 août 2003 portant création du Comité
Préparatoire du Dialogue National, et aux termes de référence
définis par le bureau du Dialogue National, la commission Economie
et Finances a eu pour mission de réfléchir sur les questions
économiques et financières suivantes entre autres:
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Stratégie de développement économique,
coopération au développement et financement du développement. |
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Protection du patrimoine et lutte contre la pauvreté |
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Assainissement des finances Publiques, lutte contre les détournements
et la corruption. |
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Dette publique intérieure et extérieure. |
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Fiscalité et investissements. |
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Développement Rural (agriculture, élevage, apiculture,
sériciculture, forêt, pêche, pisciculture, chasse
et faune) |
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Ressources minières, géologiques, hydrauliques et
énergétiques |
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Environnement, tourisme |
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Secteur Privé (Industrie, Artisanat, PME/PMI) |
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Accession des nationaux aux moyens de production. |
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Commerce Intérieur et extérieur. |
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Institutions financières. |
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Aménagement du Territoire, habitat et urbanisme . |
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Infrastructures et équipement (transport, télécommunications,
mass media…) |
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Les travaux de la commission 4 Economie et Finances
se sont déroulés du 16 au 25 septembre 2003. La commission
était composée de 78 membres dont 8 femmes ( Liste
en Annexe)
Le bureau était composé comme suit :
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Président : Joseph PINGAMA Vice-Président
: Louis PAPENIAH
Rapporteur Général : Lucien KINDA
Rapporteur : Maxime KAZAGUI
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A la suite des débats qui
ont eu lieu sur l’étendue et la diversité des
questions assignées à la commission n° 4 "
économie et finances ", il a été décidé
de scinder cette commission en deux sous-commissions. |
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Sous-commission Economie Générale et Secteurs réels. |
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Sous-commission Finances Publiques et Système Financier |
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La méthodologie de travail
adoptée pour les deux sous-commissions consistait à
organiser le travail en plusieurs séquences : |
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Exposé des Experts sur chaque thème. |
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Débats et analyses par les délégués. |
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Propositions de recommandations verbales et/ou écrites par
les délégués. |
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Rédaction du draft du rapport et des propositions de recommandations. |
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Validation du draft du rapport par chaque sous-commission et validation
du rapport final en plénière. |
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Le présent rapport constitue la synthèse des constats relevant
les forces et faiblesses de chaque domaine, suivis de quelques approches
de solutions et stratégies devant faire partie des résolutions
du Dialogue National.
II. DES ASPECTS GENERAUX DE L’ECONOMIE ET DE LA CONTRIBUTION
DES SECTEURS REELS
II .1 DU PILOTAGE DE L'ECONOMIE NATIONALE.
Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance,
se succèdent des plans et des programmes économiques qui
ont pour objectif LE DEVELOPPEMENT. Un développement vu aujourd’hui
comme un processus par lequel la communauté nationale doit pouvoir
assurer l’épanouissement intellectuel et culturel, la bonne
santé et le bien-être social de ses membres en exploitant
toutes les potentialités économiques et naturelles.
Le développement doit donc être perçu globalement
sous tous ces aspects. En effet, un pays qui réussit en terme de
croissance du revenu devrait entreprendre des mesures nécessaires
pour convertir l’accroissement de sa richesse en développement
humain durable.
De l’avis des experts, la corrélation entre croissance économique
et développement humain ne devient manifeste que sur une longue
période.
CONSTATS
L’absence de croissance économique en Centrafrique pendant
les 27 dernières années (en moyenne -1,6% entre 1975 et
2003) a des conséquences désastreuses sur le développement
humain.
Tous les indicateurs économiques et sociaux démontrent
une mauvaise performance générale de l’économie
centrafricaine et une dégradation des conditions de vie des populations.
Le pays est aujourd’hui classé parmi les 10 pays les plus
pauvres au monde en dépit d’immenses ressources naturelles
dont il dispose. Même si certains facteurs comme l’enclavement
et l’étroitesse du marché intérieur constituent
des tendances lourdes qui ont impacté négativement le processus
du développement, de graves problèmes de gouvernance et
les crises socio-politiques récurrentes qui en résultent,
apparaissent comme les causes fondamentales des contre-performances enregistrées
et de l’interruption des relations avec les principaux partenaires
au développement.
Depuis l’indépendance, différents plans et programmes
économiques ont été conçus et mis en œuvre
par des gouvernements successifs. Les résultats décevants
obtenus montrent entre autres facteurs :
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l’absence d’une vision stratégique
pour lutter contre la pauvreté et jeter la base d’un
développement humain durable ; |
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° |
l’insuffisante crédibilité des autorités
de l’Etat et la faiblesse de leur capacité à négocier
avec les partenaires au développement en vue de mobiliser les
ressources extérieures nécessaires ; |
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° |
la faiblesse de l’autorité de l’Etat, le laxisme
et la démission devant certaines responsabilités qui
entraînent l’impunité, l’abandon de certaines
régions du pays et de certaines ressources aux mains des prédateurs
qui ne respectent pas nos lois. |
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RECOMMANDATIONS FORTES |
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° |
Réorganiser et renforcer les capacités techniques
et institutionnelles du ministère de l’Economie, du Plan
et de la Coopération Internationale, pour les études
et le recueil des données statistiques fiables en vue de l’élaboration,
la coordination des plans et programmes économiques et la mobilisation
effective des ressources nécessaires au développement
de l’économie nationale ; |
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° |
Réorganiser et renforcer les capacités techniques
et institutionnelles des ministères en charge effective de
l’économie nationale pour une bonne mise en œuvre
des politiques économiques et des programmes sectoriels (ministère
de Finances, ministère de l’Agriculture, ministère
des Eaux et Forêts, ministère des Mines, ministère
du Tourisme, ministère du Commerce et de l’Industrie)
; |
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° |
Restaurer l’autorité de l’Etat en mettant particulièrement
en œuvre des mesures économiques pour l’aménagement
du territoire en valorisant les ressources locales tant humaines que
naturelles ; |
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° |
Entreprendre la relecture du Cadre Stratégique de Lutte Contre
la Pauvreté en vue de prendre en compte les nouvelles préoccupations
entre autres la restructuration du milieu rural ; |
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° |
Elaborer un programme d’urgence en accord avec les institutions
de Bretton Wood dans le cadre d’une stratégie de sortie
de crise et organiser une table ronde des bailleurs de fonds amis
de la RCA ; |
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° |
Concevoir et mettre en œuvre une stratégie résolument
ambitieuse tenant compte de nos avantages comparatifs, basée
sur la diversification de l’Agriculture, sa modernisation, la
promotion du secteur privé national et de l’Investissement
Direct Etranger |
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II.2 DE LA CONTRIBUTION DES SECTEURS REELS A
L’ECONOMIE NATIONALE.
L’un des facteurs déterminants
sur lequel repose le processus qui mène de la croissance
économique au développement humain est la dynamique
des activités économiques et les revenus distribués.
L’économie centrafricaine se caractérise essentiellement
par la prédominance du secteur primaire (agriculture, élevage,
forêt, chasse, pêche etc) qui représente environ
55% du PIB. Il va sans dire que l’impact de ce secteur reste
très important sur l’économie nationale.
Le secteur secondaire qui représente 15% a un potentiel
important de développement si l’on prend en compte
l’importance de nos richesses minières.
Enfin, le secteur tertiaire qui contribue au PIB à hauteur
de 30% présente lui aussi un potentiel non négligeable
de développement si l’économie nationale arrive
à s’intégrer harmonieusement dans une dynamique
régionale.
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