COMMISSION 5
LA CULTURE 7-ETAT DES LIEUX DE LA CULTURE, SA PROMOTION ET LA PRISE EN COMPTE DE LA DIMENSION CULTURELLE DANS LE PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT. Situation de la culture en Centrafrique : La multiplicité des ethnies composant la République Centrafricaine et la diversité des traditions constituent une immense richesse à travers la musique, les chants et danses traditionnelles, les contes et fables, les sculptures et masques, les modes de coiffure et d'habillement, la littérature orale, l'architecture, l'art culinaire. Ce patrimoine matériel et immatériel est une source intarissable par laquelle le peuple exprime sa joie, ses peines, ses sentiments intimes et génère des revenus pour son développement. La culture n'est pas figée, mais dynamique. Elle crée, se développe, s'enrichit par des apports exogènes dans l'espace et dans le temps, se transmet dans son berceau et s'expatrie.
7.1 Problèmes fondamentaux de la culture 7.2 Des Peuples Autochtones et autres Minorités ethniques marginalisés
7.1 Problèmes fondamentaux de la culture Depuis son indépendance, alors que les autres nations recommandaient lors des conférences et des séminaires, des plans de développement liés à la culture nationale de leur pays, les dirigeants politiques et administratifs Centrafricains ont toujours considéré la culture comme un secteur mineur, non rentable, et la prennent pour une simple activité d'amusement des jeunes et pour distraire les vieux, louer les notables et la classe dirigeante. Cependant la dimension culturelle pour le développement existe dans ses trois principaux aspects qui sont :
D'une manière générale, la culture possède des aspects transversaux nécessaires dans tous les plans sectoriels de développement, notamment dans le domaine de l'éducation nationale, de la santé, du civisme professionnel et de la visibilité extérieure du pays. Depuis l'indépendance, les artistes et opérateurs culturels ont toujours eu la vie difficile. Ils sont souvent réduits au rôle de griots ou d'amuseurs publics. Les montants des cachets qu'ils sont contraints d'accepter diminuent de jour en jour, détruisant en eux toute volonté de créativité. Démunis et découragés, nombreux sont les artistes qui se sont exilés ou qui ont disparu des scènes publiques pour s'éteindre dans l'anonymat, avec pour ultime mépris, l'indifférence des autorités nationales. Le ballottage constant du département de la culture et son incapacité à capitaliser les moindres opportunités qu'offrent l'Etat et les nombreux organismes internationaux d'appui aux activités culturelles bloquent l'évolution de la culture. Ainsi persiste un climat de tension permanente entre les pratiquants non étatiques de la culture et les agents du département à charge des arts et de la culture. Tout cette situation a conduit aux grands maux suivants :
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