Ne laissons pas Tomber notre Pays

RAPPORT GENERAL

Introduction
Diagnostic
Recommandations
Mécanisme de Suivi

 

INTRODUCTION.

 

HISTORIQUE

Au cours des deux dernières décennies, la vie publique en Centrafrique a été marquée par des crises sociales et militaro-politiques récurrentes qui ont eu des conséquences désastreuses sur le niveau de développement du pays et sur la condition sociale de ses populations.

Conscients que les solutions de sortie de crises passaient par une large concertation nationale, les groupements à caractère non officiel comprenant les partis politiques, les syndicats et autres forces vives de la nation, ont unanimement réclamé la tenue d’un Dialogue entre les filles et les fils de Centrafrique.

Après le Séminaire national de réflexion de 1980, le pays a connu successivement :

- le Débat national en 1991 ;

- le Programme minimum de Gouvernement en 1996 ;

- le Comité de concertation du Dialogue national et des Accords de Bangui en 1997 ;

- la Conférence de Réconciliation Nationale et le Pacte Politique en 1998;

- les Premières Assises Nationales de l’Economie et de Finances en 2001…

Malheureusement, les recommandations et résolutions issues de ces fora et tant d’autres, n’ont été que très partiellement appliquées par les autorités publiques ceci, malgré la mise en place des Organes de suivi. Par conséquent, les problèmes de la République Centrafricaine sont restés entiers et parfois exacerbés par les crises successives.

CONTEXTE

La vie politique, économique et sociale a été caractérisée par :


- l’absence d’institutions véritablement démocratiques ;

- la persistance de l’insécurité ;

- la destruction du tissu économique ;

- la fragilisation de la cohésion sociale ;

- l’amplification de la pandémie du VIH/SIDA.

Malgré ce schéma peu reluisant, on peut relever des signaux positifs tels que :

- l’adhésion populaire consécutive aux événements du 15 mars 2003 ;

- la gestion concertée du pouvoir avec la mise en place d’un Gouvernement National de Transition et d’un Conseil National de Transition, représentatifs de toutes les composantes de la société ;

- le paiement des salaires à terme échu ;

- l’appréciation relativement favorable du nouveau régime par la Communauté Internationale ;

- et l’élaboration d’un calendrier de transition au terme duquel seront organisées des élections en vue du retour à l’ordre constitutionnel.

C’est pour consolider ces acquis que le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence le Général de Division François BOZIZE, a demandé au Gouvernement de Transition d’organiser la tenue du Dialogue national tant souhaité par le peuple Centrafricain.

Le 26 Août 2003, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence le Général de Division François BOZIZE, a signé les Décrets n° 03-219 et 03-220 portant respectivement création du Comité Préparatoire du Dialogue National et nomination des Membres dudit Comité.

ARCHITECTURE DU DIALOGUE NATIONAL ET METHODOLOGIE

Conformément aux dispositions du Décret n° 03-219, les travaux du Dialogue national ont été menés par les organes suivants :

 

 

1) Le Bureau du Comité Préparatoire, composé comme suit :

Président : Pasteur Isaac ZOKOUE

1er Vice Président : Pasteur Josué BINOUA

2ème Vice Président : Madame Catherine SAMPA-PANZA

2 Représentants de l’Exécutif :

- Colonel Paul DIMASSI
- Monsieur Mathurin BENGUE-BOSSIN

2 Représentants du Conseil National de Transition :

- Monsieur Charles MASSI
- Monsieur Enock DERANT LAKOUE

Rapporteur Général : Monsieur François GUERET

Rapporteur Général-Adjoint : Madame Marie-Noelle KOYARA

Trésorier Général : Madame Simone BODEMO

Trésorier Général-Adjoint : Monsieur Noël RAMADAN

 
       
    2) Le Comité Préparatoire du Dialogue National composé, outre les membres du Bureau, de 40 membres désignés par leurs entités respectives. Il est subdivisé en six (6) commissions :

1/- Commission Vérité et Réconciliation ;

2/- Commission Politique et Diplomatie ;

3/- Commission Défense Nationale et Sécurité ;

4/- Commission Economie et Finances ;

5/- Commission Education, Social, Culture, Jeunesse et Sports ;

6/- Commission Organisation et Logistique.

 
       
3) Enfin, l’Assemblée Plénière du Dialogue National composée de 350 Délégués issus de toutes les couches de la société auxquels il faut ajouter des invités extérieurs ainsi que des Experts et des observateurs.

Du point de la méthodologie, dans une première phase préparatoire, les Commissions techniques ont débattu des questions relevant de leurs termes de référence respectifs tels que spécifiés à l’article 7 du Décret n° 03-219 du 26 août 2003.

Les Rapports sanctionnant leurs travaux ont été présentés à la plénière du Comité préparatoire.

Dans une deuxième phase, avec l’arrivée des 350 Délégués, les Commissions ont été élargies à ceux-ci.

Chaque Commission a bénéficié de l’apport des Experts notamment ceux du Système des Nations Unies (BONUCA, PNUD, UNICEF, FNUAP, HCR, PAM…).

Après discussion et adoption du règlement intérieur, les travaux en Commission ont démarré. Au terme de ceux-ci, les rapports ont été successivement présentés à l’Assemblée plénière. Suite à plusieurs jours de débat, ils ont tour à tour été adoptés après amendements.

 
       
OBJECTIFS DU DIALOGUE NATIONAL

Les objectifs principaux du Dialogue National consistent en réunir autour d’une même table tous les filles et fils, forces vives de Centrafrique, afin de :

- faire un diagnostic complet de la situation catastrophique du pays en relevant les causes et en proposant les solutions idoines ;

- permettre à tous de se demander pardon, de se réconcilier et de se tourner résolument vers l’œuvre de reconstruction et de relance économique de la RCA.

Après une phase préparatoire, le Dialogue national a ouvert ses travaux le 09 Septembre 2003, dans l’hémicycle du Palais de l’Assemblée Nationale, sous le très haut patronage de Son Excellence le Général de Division François BOZIZE, Président de la République, Chef de l’Etat.

Assistaient à cette cérémonie d’ouverture, le Gouvernement de Transition conduit par Son Excellence le Professeur Abel GOUMBA, Premier Ministre, chef du Gouvernement, Maître Nicolas TIANGAYE, président du Conseil National de Transition ainsi que les corps constitués de l’Etat.

On notait également la présence du Général Lamine CISSE, Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies ainsi que les chefs des Missions diplomatiques et les Représentants des organisations internationales.

Deux allocutions ont été prononcées à cette circonstance.

Le Pasteur Isaac ZOKOUE, Président du Dialogue national, a été le premier à prendre la parole. Dans son allocution de bienvenue, il a affirmé que par ce Dialogue National, les Centrafricains doivent s’efforcer à bâtir ensemble le socle de l’unité nationale et se mobiliser dans un élan dont la finalité devrait être la réconciliation nationale véritable. Aussi a-t-il ajouté que le Dialogue national doit déboucher sur des mesures concrètes et applicables dont la mise en œuvre sera confiée à une structure de suivi.

Prenant ensuite la parole, le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général de Division François BOZIZE a déclaré que le Dialogue national a pour but la réconciliation nationale, la consolidation de l’unité nationale par le retour à la démocratie constitutionnelle et le désir de vivre en harmonie avec la communauté internationale.

Il a affirmé que la réhabilitation du pays constitue un défi majeur que l’Etat se doit de relever. Ce défi est articulé autour des axes majeurs du programme de relance économique et social qui concernent :

1/- La consolidation de la sécurité nationale ;

2/- L’assainissement des Finances Publiques ;

3/- La relance de la production et la redynamisation du secteur privé, y compris, le redressement des secteurs sociaux ;

4/- Le renforcement des bases de la démocratie par l’assainissement du climat socio-politique ;

5/- La lutte contre l’impunité notamment les crimes économiques.

Le Chef de l’Etat a souligné que le Dialogue National doit assurer le retour à la démocratie constitutionnelle dans un délai réaliste et surtout garantir la réconciliation nationale sans laquelle aucun plan de développement ne peut s’inscrire dans la durée.

Enfin, il a exhorté tous ses compatriotes à se mettre résolument au travail afin de mettre à exécution les résolutions et recommandations qui sortiront du Dialogue.

Pour atteindre ces objectifs, le Dialogue national a fait une étude des causes et contraintes avant de formuler des recommandations et suggérer la création d’un mécanisme de suivi.

     

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