III – LA BONNE GOUVERNANCE
La Gouvernance, c’est l’exercice de l’autorité
économique, politique et administrative, c’est-à-dire
la gestion des affaires d’un pays à tous les niveaux. Elle
englobe les mécanismes, les processus et les instructions par le
biais desquels, les citoyens et les groupes expriment leurs intérêts,
exercent leurs droits juridiques, assurent leurs obligations et auxquels
ils s’adressent en vue de régler leurs différends.
La bonne gouvernance se caractérise notamment par :
- la participation : tous les hommes et toutes les
femmes doivent se prononcer sur la prise de décisions directement
ou indirectement par l’intermédiaire des institutions légitimes
qui représentent leurs intérêts.
- La transparence : elle est fondée sur la
libre circulation de l’information qui permet d’effectuer
des changements, de contribuer à orienter les efforts dans la
direction souhaitée.
- La responsabilité : les décideurs
au niveau du gouvernement, des organisations de la société
civile doivent rendre des comptes au public.
- L’efficacité et l’efficience
: les processus et les instructions donnent des résultats en
fonction des besoins, tout en utilisant au mieux les ressources.
- La gestion saine de la chose publique
- L’équité : la Justice doit prendre
en compte l’égalité de chance à tous et l’aspect
social de ses décisions.
- La primauté du droit : les cadres juridiques
devraient être équitables et les textes juridiques (la
loi) doivent être appliqués de façon impartiale,
en particulier les lois relatives aux droits de l’homme.
Toutes ces vertus ne semblent pas caractériser l’Administration
centrafricaine.
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1°) Les problèmes liés
à la mission et aux objectifs de l’Administration
L’Administration centrafricaine est devenue aujourd’hui
inadaptée et anachronique. Elle ne répond plus aux
exigences d’un Etat moderne et d’une société
nouvelle. Il ne s’agit pas seulement de veiller à
l’unité et à l’intégration nationale,
de garantir la stabilité du régime mais aussi de
promouvoir l’amélioration des conditions de vie des
centrafricains à savoir : accès à la santé,
à l’éducation, la construction des routes
etc.
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a) – Des objectifs mal définis
Une analyse sommaire de l’administration centrafricaine montre
que ses objectifs sont mal définis.
Cette affirmation peut être illustrée par le chevauchement
des attributions de certains Ministères au sein du Gouvernement
actuel : tel est le cas du Ministère de l’Intérieur
avec la Commission nationale des droits de l’homme ; le Ministère
de la Justice de la Bonne Gouvernance et des droits de l’homme
avec le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme qui est rattaché
à la Primature.
Les problèmes relatifs à la mission et aux objectifs
de l’Administration centrafricaine se traduisent essentiellement
par :
- une mauvaise gestion
- une mauvaise définition des tâches
- une absence de critères objectifs d’évaluation
des tâches
- une absence de coordination et de suivi des décisions
(l’Administration apparaît comme un carcan coupé
des administrés).
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b) – La politisation, la syndicalisation et
la tribalisation de l’Administration
l’Administration est fortement politisée et syndicalisée.
La politisation et la syndicalisation de l’Administration
sont un obstacle à son efficacité et à sa neutralité.
Elles ne sont pas de nature à favoriser la bonne gestion
des affaires de l’Etat. Elles créent au contraire une
grande confusion entre les postes politiques et les postes techniques.
Pour la nomination des Cadres de l’Administration, des Sociétés
d’Etat ou des nominations &agrav | |