La République Centrafricaine

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La Centrafrique depuis la prise de pouvoir du général Bozizé

BANGUI, 8 sept (AFP) - 18h12 - Voici une chronologie depuis la prise de pouvoir le 15 mars dernier par le général François Bozizé, qui a renversé l'ex-président Ange-Félix Patassé à la faveur d'un coup d'Etat:


--MARS 2003--

- 15: L'ancien chef d'état-major, le général Bozizé, entré en rébellion en novembre 2001, renverse le président Patassé, au pouvoir depuis 1993. L'avion du président Patassé, qui devait regagner Bangui en provenance de Niamey, est dérouté vers Yaoundé.

- 16: Le général Bozizé s'autoproclame "président de la République" par la voix de son porte-parole. Il annonce la suspension de la Constitution, la dissolution de l'Assemblée, le limogeage du gouvernement, ainsi qu'une transition consensuelle associant "toutes les forces vives de la nation".

- 17: Les instances africaines condamnent le coup d'Etat. La France déploie 300 soldats sur l'aéroport de Bangui pour contrôler son accès et permettre l'évacuation des étrangers.

- 19: Arrivée des premiers militaires tchadiens. 500 Tchadiens seront déployés à Bangui, officiellement en renfort des 310 hommes de la force de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac). La plupart ont depuis regagné N'Djamena.

- 20: Le président de la Concertation des partis politiques de l'opposition (CPPO), Abel Goumba, estime que les "patriotes en armes" du général Bozizé ont "débarrassé le pays d'un dictateur".

- 21: Le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) de l'ancien chef de l'Etat André Kolingba apporte son soutien au général Bozizé.

Le président déchu Patassé arrive à Lomé, en compagnie de son épouse, d'origine togolaise, et de ses enfants.

- 23: Abel Goumba est désigné nouveau Premier ministre.

Mise en place des structures d'"exercice provisoire" des pouvoirs publics. Ce deuxième "acte constitutionnel", après celui permettant au général Bozizé de légiférer par ordonnance, définit les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

- 28: Au moins 100.000 personnes acclament le général Bozizé lors d'une manifestation de soutien au nouveau régime.

- 3O: Retour d'exilés politiques, dont l'ancien ministre Charles Massi.

- 31: Formation d'un "gouvernement de transition" qui comprend l'ensemble des tendances politiques.

--AVRIL--

- 4: Création d'un Conseil national de transition (CNT), "un organe consultatif". Le CNT sera installé en mai.

- 4: Dissolution de fait de la garde présidentielle du l'ex-président Patassé.

- 23: François Bozizé ordonne une amnistie générale pour les participants du putsch avorté de mai 2002 imputée à l'ancien président André Kolingba, en exil depuis lors. Celui-ci sera rétabli dans ses droits et prérogatives de général d'armée en mai.

--MAI--

- 19: Grève des conducteurs de taxis pour protester contre les exactions dont ils sont victimes de la part des "ex-rebelles" du général Bozizé.

Marche des avocats pour dénoncer l'insécurité à Bangui et dans les provinces, imputée à "certains éléments incontrôlés tchadiens et centrafricains".

- 3O: François Bozizé annonce le retour à un ordre constitutionnel en janvier 2OO5.

--JUIN--

- 3: La Cémac décide "de reconnaître officiellement les nouvelles autorités" et de maintenir et renforcer sa force de paix.

- 5: Près de 200 ex-rebelles sont appréhendés, désarmés et cantonnés à la base de la force de la Cémac. La Ligue centrafricaine des droits de l'homme (LCDH) a dénoncé de "graves exactions commises par les +ex-rebelles+ sur la population".

--JUILLET--

- 29: Visite du ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin à Bangui, la première d'un responsable français depuis le coup d'Etat. Il confirme "l'engagement de la France aux côtés de la Centrafrique".

--AOUT--

- 11: Le CNT vote contre la participation de l'ex-président Patassé au dialogue national.

- 15: L'ancien parti au pouvoir, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), dénonce une "chasse aux sorcières" contre ses militants.

- 26: La justice annonce avoir lancé un mandat d'arrêt international contre Patassé, notamment pour "détournement de deniers publics", "assassinats", "viols", "atteinte à la sûreté de l'Etat". Le 27, le gouvernement annonce son intention de saisir la Cour pénale internationale (CPI) d'une plainte contre Patassé.

- 27: Le général Bozizé fixe les dates du dialogue national du 11 au 20 septembre.

--SEPTEMBRE--

- 1er: Le porte-parole du président déchu Patassé annonce qu'une plainte en date du 5 août vient d'être déposée au parquet de Bangui "contre M. Bozizé et ses complices".

- 2: Une dizaine d'anciens responsables du régime déchu ont été arrêtés à Bangui dans le cadre d'une opération "mains propres", selon des sources judiciaires.

Source : AFP Bangui, 08 Septembre 2003